Prendre la parole pour redéfinir l’invalidité
Témoigner de son propre parcours peut être un acte d’une portée incalculable. À mi-chemin entre démarche thérapeutique et modèle d’inspiration, la prise de parole est devenue l’un des moyens les plus utiles pour sensibiliser, changer les opinions, éduquer et informer sur l’invalidité. Qu’il s’agisse de faire part de ses propres traumatisme, de ses luttes, de ses échecs et de ses propres victoires, ou qu’il soit question de mettre en lumière les exploits que des personnes invalides réalisent au quotidien, de telles initiatives sont toutes à saluer.
La prise de parole thérapeutique
L’exemple des personnes vivant ou ayant vécu avec le cancer est éloquent. Il n’est pas rare que ces personnes se tournent vers d’autres qui ont traversé ou traversent déjà les mêmes réalités. C’est une manifestation de l’instinct grégaire qui nous pousse à chercher chez les autres des expériences qui font écho aux nôtres.
Dans de tels groupes de parole, parler de ses souffrances, de son parcours et des victoires qu’on parvient à arracher permettent de guérir des séquelles mentales du traumatisme et de la maladie. Pour des femmes ayant subi une mastectomie, c’est l’occasion d’accepter leur corps ou de trouver des moyens de l’accepter.
Certaines font le choix d’adopter des prothèses Motiva pour reconstruire leur seins. D’autres peuvent en revanche faire le choix d’arborer les cicatrices de leur lutte contre la maladie. D’autres encore choisissent de recourir à des tatouages décoratifs pour orner leur corps et célébrer leur victoire sur la maladie.
Dans un cas comme dans l’autre, ce sont des choix aussi valides les uns que les autres. Et, quelle que soit l’invalidité à laquelle ces femmes font face, elles peuvent y trouver les moyens de surmonter ces difficultés avec fierté.
L’exemple des TED Talks
Les ateliers TED sont devenus, en l’espace de quelques années, des fora ouverts sur tous les sujets et perspectives. C’est une occasion en or de découvrir des expériences et des points de vue qui nous sont complètement extérieurs.
Pour les personnes invalides, ces ateliers ont été un moyen précieux de partager avec le reste du monde, leurs réalités. Pour les uns, l’invalidité doit être abordée comme une forme de diversité des personnes humaines. Une façon de voir les choses qui s’écarte considérablement de la perspective réductrice de la personne handicapée.
Pour d’autres intervenants, le handicap est juste un problème de plus que ces personnes à part entière doivent surmonter. Dans un cas comme dans l’autre, ces échanges permettent de changer la manière dont les personnes invalides sont perçues dans nos sociétés modernes. Surtout, c’est un moyen d’inspirer des personnes handicapées et invalides qui souffrent de leur condition. Un moyen de leur montrer que tout est encore à leur portée.
En somme, la perception extérieur et intérieur qu’on peut avoir des invalidités n’est jamais figée dans la roche. En tant qu’individus et en tant que sociétés, nous sommes en mesure de faire mieux pour le bien de tous.