Le congrès de Paris du 25 février
En 1856, Napoléon III s’était doté d’une sorte d’autorité morale sur l’Europe. Il avait limité les ambitions d’expansion de la Russie dans les eaux non gelées de la mer Noire. Ce qui était en jeu à Paris au printemps 1856, c’était la capacité des représentants des puissances européennes à inventer une diplomatie multilatérale capable de traiter des questions techniques ou de régler des crises occasionnelles.
Une diplomatie multilatérale capable de traiter les problèmes de l’Europe et du monde
Cette diplomatie multilatérale devait aussi être capable de traiter les principaux problèmes de l’Europe et du monde. La Russie ayant déjà accepté la neutralité de la mer Noire, l’indépendance et l’intégrité de l’Empire ottoman le Congrès pouvait alors se concentrer sur autre chose que les tributs de la guerre. Désormais, même l’épineuse question italienne, qui avait été initialement écartée, pouvait déjà être abordée en une seule session.
Le succès majeur de cet événement a été la création de la Roumanie. Pour ce faire, les principautés de la Moldavie et de la Valachie ont dû être consultées dans le but de s’unir de dans un État indépendant de la Russie, de l’Autriche et de l’Empire ottoman. D’autres points qui n’avaient pas été inclus dans le programme du congrès ont également été finalement abordés.